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Dans le sillage de l’approbation des ETF Bitcoin spot, la commissaire de la SEC Hester Peirce a vivement critiqué la gestion de ceux-ci par son agence. Elle déplore ainsi la perte de confiance du public à cause de l’attitude du gendarme financier américain. Passons en revue ses propos.
le 11 janvier 2024 à 9:00 (Modifié le 11 janvier 2024)
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Hester Peirce déplore l’attitude de la SEC dans la gestion des ETF Bitcoin spot
À plusieurs reprises, Hester Peirce, l’une des 5 commissaires de la Securities and Exchange Commission (SEC), a montré publiquement son désaccord avec la politique adoptée par l’agence qu’elle représente.
À l’occasion de l’approbation mercredi soir des ETF Bitcoin spot, l’intéressée a ainsi partagé son point de vue sur la gestion chaotique de l’affaire par le gendarme financier américain.
Ainsi, elle donne le ton en affirmant dès le début de son communiqué que ces approbations marquent « la fin d’une saga inutile, mais lourde de conséquences ». Elle fait ensuite référence à la première candidature des frères Winklevoss rejetée en 2013 et estime que cette série aurait pu durer encore plus de 10 ans sans l’action en justice de Grayscale.
Chez Coinbase, le PDG Brian Armstrong et le responsable juridique Paul Grewal ont d’ailleurs tenu à rendre honneur à Grayscale :
À partir de 2021, les premiers ETF Bitcoin basés sur des contrats à terme sont apparus aux États-Unis et selon Hester Peirce, cela a été possible parce que « la Commission n’avait aucune base légale pour les arrêter ».
Quoi qu’il en soit, elle souligne que cela a permis de prouver la corrélation entre ces produits et l’actif sous-jacent et aurait dû permettre une approbation plus rapide des ETF spot.
Un « traitement arbitraire et capricieux » qui nuira à la réputation de la SEC
Si Hester Peirce espère que ce long parcours permettra d’approuver des ETF sur d’autres cryptomonnaies plus aisément, elle condamne fermement l’attitude de la SEC :
« Premièrement, notre traitement arbitraire et capricieux des applications dans ce domaine continuera de nuire à notre réputation bien au-delà de la crypto. La perte de confiance du public entravera notre capacité à réguler efficacement les marchés. »
Selon elle, des millions de dollars ont été consacrés au blocage de ces ETF et la SEC a abusé de procédures administratives pour empêcher le public d’investir dans des produits qui ne lui plaisaient pas.
Plus loin, elle poursuit en indiquant que si le processus habituel avait été respecté, cela aurait évité l’actuelle « atmosphère de cirque ».
Par ailleurs, la commissaire déplore que le comportement de la SEC ait décrédibilisé cette dernière auprès de toute une génération :
« […] Nous avons aliéné une génération d’innovateurs de produits au sein de notre espace. Notre approche déraisonnable de ces applications a montré que les préjugés réglementaires à l’encontre des nouveaux produits et services peuvent nous amener à contourner la loi et à retarder de manière déraisonnable les lancements de produits. »
Pour finir, Hester Peirce considère que ces approbations sont un moment de célébration quant au fait que les investisseurs peuvent désormais « exprimer leurs réflexions sur le Bitcoin », tout en soulignant que ce que pense un régulateur de celui-ci n’a pas d’importance.