L’original est ici : https://www.cointribune.com/bitcoin-ce-que-la-chine-vient-dadmettre-sur-satoshi-nakamoto/

Une déclaration surprenante d’un haut responsable de la Banque populaire de Chine (BPC) relance le débat sur la légitimité intellectuelle du Bitcoin et de son mystérieux créateur, Satoshi Nakamoto.

Bitcoin en Chine

Un hommage inattendu venu de Chine

Lu Lei, vice-gouverneur de la Banque centrale de Chine, a créé la surprise dans son livre publié en 2021 en plaçant Satoshi Nakamoto, le créateur anonyme du Bitcoin, au même niveau que Robert Mundell, lauréat du prix Nobel d’économie.

« Dans le domaine de la prévision et de la pratique de l’économie monétaire, il y a deux personnes qui méritent un grand respect : Robert Mundell, qui vient de décéder, et Satoshi Nakamoto, qui est encore inconnu« , a écrit le haut responsable chinois.

Cette reconnaissance exceptionnelle venant d’un des plus hauts responsables monétaires chinois marque un tournant dans la perception institutionnelle du Bitcoin.

Deux visions monétaires aux destins différents

L’analyse de Lu Lei met en lumière le parcours contrasté de ces deux innovateurs monétaires. Mundell, malgré sa contribution théorique majeure avec l’euro et sa vision d’un système monétaire mondial unifié autour du dollar, n’a pas vu ses ambitions pleinement réalisées.

Quant au Bitcoin de Satoshi Nakamoto, il s’est progressivement transformé en « un actif numérique extrêmement coûteux, qui s’éloigne de plus en plus de la monnaie en circulation« , selon le vice-gouverneur.

Cette reconnaissance par la BPC revêt une importance particulière alors que l’institution développe sa propre monnaie numérique. Elle démontre que les banques centrales, plutôt que de rejeter les innovations comme le Bitcoin, cherchent à en tirer des enseignements pour leur évolution future.

Bien que Satoshi Nakamoto ne puisse recevoir le prix Nobel en raison de son anonymat, cette validation par une autorité monétaire majeure constitue une forme significative de reconnaissance institutionnelle de sa contribution à l’économie monétaire moderne.